DR GEORGE GOODHEART

George Goodheart Jr. , D. C.

 

Directeur de recherche du Collège International de Kinésiologie Appliquée Professionnelle, à eu une pratique active comme chiropraticien pendant plus de 50 ans à Detroit et Grosse Pointe Michigan.
Connu pour développement de la Kinésiologie Appliquée Professionnelle. A écrit et enseigné la Kinésiologie Appliquée Professionnelle depuis 1964.
Premier chiropracteur à avoir travaillé pour le comité médical olympique en 1980.
Citation : « Rendez les gens meilleurs et ils vous renverront plus de nouveaux patients que vous ne pourrez en traiter. »s.

Il avait une façon unique de regarder un problème et de se demander : « Pourquoi ? ». Ceci lui a permis de corréler de nombreux types différents d’examen et de procédures de traitement en une méthode unifiée d’examen, puis de traitement, de nombreux patients difficiles.

Jusqu’à peu de temps avant sa mort, il travaillait encore dans son cabinet, et enseignait de nombreux week-ends de l’année. Il voyagea de l’Europe au Japon et enseigna à travers tous les États-Unis. Il produisit un enregistrement de recherche mensuelle ainsi qu’un manuel annuel sur les dernières trouvailles en Kinésiologie Appliquée Professionnelle.

Adapté du chapitre 1 Vous irez mieux, « L’histoire de la Kinésiologie Appliquée Professionnelle » Par George Goodheart Jr. , D. C.

J’ai gradué du National College of Chiropractic in Chicago, Illinois, en 1939, après avoir fait ma préchiropratique à l’université de Detroit. J’ai commencé à pratiquer en association avec mon père en 1939 ; bien que l’arrivée de la seconde Guerre Mondiale ne m’ait pas laissé beaucoup le temps de pratiquer. Je fus dans l’Air Corps Cadet Program en 1941, durant les premières années de guerre, et au travers d’une heureuse série d’évènements chanceux, je fus impliqué dans la recherche d’opérations aériennes d’innovations. Ma pratique active commença en 1946, suite à ma libération comme major de l’United States Air Force. Je repris une pratique active avec mon père jusqu’à sa mort au début des années soixante.

À cause du contexte de travail de mon père, nous vîmes de nombreux patients avec des problèmes différents. Comme cela est habituellement les cas, plus je pratiquais, plus mon père semblait être intelligent et le fait évident arriva que je devins plus conscient de mes inadéquations et de ses excellentes qualités. Je grandis en stature et en développement grâce à mon association avec lui et son superbe travail diagnostic et clinique.
De nombreuses fois, l’Air Force me donna le goût des opportunités innovatrices, et m’apprit aussi une méthode pratique de traiter les problèmes. Ceci a fait ses preuves d’utilité très bénéfique au cours de ma vie.

Peu de temps après le décès de mon père, un jeune homme se présenta de lui-même au cabinet en se plaignant d’un problème relativement commun, bien qu’il se produisait à un âge très jeune. Il avait une calvitie avançant rapidement, et à l’age de 24 ans semblait très préoccupé. C’était un jeune homme trapu, assez bien bâti, qui avait été récemment libéré de chez les parachutistes. Malgré sa bonne santé apparente, il souffrait d’une rapide chute de cheveux.
L’examen révéla un problème d’hyperthyroïdie. À cette époque, nous testions la fonction thyroïdienne comme nous le faisons encore, en mesurant la rapidité du réflexe Achilléen. Le tendon d’Achille est mis en tension et frappé d’un marteau de test ; la vitesse du réflexe achilléen est ensuite mesurée par le trajet du pied au travers d’un rayon photoélectrique. C’est le même type d’activité que lors de la secousse du genou lors du test du réflexe rotulien. Cette impulsion est transférée électriquement à un électrocardiogramme, qui donne une impression du degré de capacité fonctionnelle du réflexe du tendon d’Achille répondant à la frappe. Le temps normal est de 330 millisecondes, et le temps du patient était d’approximativement de 220 millisecondes ce qui est anormalement rapide. J’avais appris que des quantités naturelles de vitamine A et une source de thymus étaient pratiquement spécifiques aux problèmes hyperthyroïdiens, accompagné de traitements chiropratiques réguliers. En lui administrant cet apport nutritionnel et le traitement mécanique approprié, il montra une énorme réponse en deux semaines. Sa ligne de cheveux s’arrêta de reculer, ce pourquoi il était très reconnaissant et heureux, et me demanda conseil à propos d’un autre problème.
Le jeune homme ne pouvait trouver de travail dans aucune des usines de notre ville parce qu’il était incapable de passer l’examen physique, à cause de son incapacité à pousser dans une direction antérieure avec l’un de ses bras. L’une de ses épaules ressortait d’une façon assez inhabituelle, protruant hors de la poitrine. Il demanda si je pouvais faire quelque chose pour cela. Je dis « Bien, il s’agit probablement d’un type d’anomalie, une variation d’une fonction normale. » Nous fîmes quelques radios pour prouver cette hypothèse ; mais il n’y avait aucune anomalie. Je ne pus lui offrir d’autre avis sur le pourquoi cette condition particulière était présente.

Heureusement ou malheureusement, selon votre point de vue, Je fus capable de lui procurer un travail dans une société alimentaire où nous avions nos cabinets. Il venait dans notre cabinet et assez souvent, dans une salle d’attente bondée, me demandait d’une lourde voix « Quand allez vous corriger mon épaule ? ». Cela m’embarrassait quelque peu, et l’aurait bien fait venir dans un coin du cabinet loin de la scène de mon embarras. J’avais encore à lui dire que je ne pouvais pas faire grand chose pour cela.
Ayant été embarrassé une autre fois par sa fréquente requête, je ressuscitais un livre qu’un collègue m’avait donné, le Dr. Raymond Koshay, un très fin chiropraticien à Port Huron, Michigan, que j’avais aidé pour un problème de genou. Je me souvenais qu’il y avait un muscle qui tirait l’omoplate en avant de façon à ce qu’elle repose platement sur la cage thoracique. Je savais que le muscle existait, mais n’était pas sur de sa véritable origine et insertion.

Lorsque je me plongeais dans le livre Test Musculaire par Kendall et Kendal, je trouvais bientôt que le muscle qui tirait l’omoplate en avant est le dentelé antérieur. Il y avait une méthode pour le tester qui impliquait le positionnement de la main du patient sur le mur, puis de presser sur la colonne en direction antérieure. Je fis cela, et l’omoplate ressortit immédiatement.
Mon patient dit qu’il avait eu ce problème depuis aussi longtemps qu’il s’en souvienne. Lorsque je palpais le muscle du côté impliqué, je ne trouvais pas d’atrophie musculaire, ce qui est le schéma habituel se produisant, par exemple, si vous gardez un bras dans le plâtre. En palpant le muscle je sentis une nodulation inhabituelle à l’attache du muscle sur l’aspect antérieur et latéral de la cage thoracique, ce que je ne sentais pas de l’autre côté. Les petites nodulations étaient assez apparentes à la palpation, et dans un effort pour identifier leur nature, je pressai dessus. Non seulement elles étaient très peu douloureuses, mais elles semblaient disparaître alors que je pressai sur elles avec mon doigt. Encouragé par la disparition apparente du premier des deux nodules, je continuai à presser sur toutes les petites aires que nous saurions plus tard être avulsives de caractère, ce qui signifie un étirement du muscle depuis son attache sur la couverture de l’os, le périoste. L’étirement de l’attache du muscle depuis le périoste, produit une nodulation caractéristique dans ces cas de micro-avulsion.
Ayant palpé et pressé sur toutes les petites nodulations coïncidant aux attaches du muscle sur la cage thoracique, j’examinais ensuite le muscle. Il semblait être le même, mais cette fois je remarquais l’omoplate reposant dans une position normale sur partie postérieure de la cage thoracique. Surpris mais heureux, je répétais le test, en demandant au patient de placer ses mains en face de lui sur un panneau de contre-plaqué qui séparait une section du bureau d’une autre, et j’appuyais fortement sur sa colonne. L’omoplate ne ressortit pas, et il me regarda d’un regard inquisiteur et dit, « Pourquoi n’avez-vous pas fait cela avant ? ». Je le regardais, le visage sérieux et l’œil direct, et dit, « Bien, vous devez construire quelque chose comme cela. Vous n’êtes pas tombé malade en une nuit. » C’était une réponse automatique, mais c’était tout ce que je pouvais penser à ce moment. Il était heureux et j’étais enchanté. Il était inhabituel de voir une réponse si rapide.
Dans un effort d’identifier cette réaction inhabituelle sans révéler ma surprise, je lui demandais qu’il revienne au cabinet le jour suivant pour que je puisse vérifier sa chute de cheveux. Surpris, il me dit qu’il n’avait pas perdu un cheveu depuis six mois. Je lui mentionnais qu’il ne devait pas être trop sur, donc il se montra le jour suivant. Je regardais ses cheveux et dit qu’ils avaient l’air bien. Puis il dit « Au passage, testons ce muscle. » Le muscle restait fort et l’est toujours resté depuis ! J’ai vu ce patient de temps en temps depuis ce premier incident en 1964. Encouragé par ce succès inhabituel, je commençais à tester les muscles selon la méthode de Kendall et Kendall, qui est utilisée par les agences gouvernementales, civiles et militaires pour évaluer les incapacités selon une méthode standard de diagnostic. Je trouvais que de nombreux patients montraient des faiblesses musculaires. Ils niaient un historique de traumatisme, mais de nombreux patients répondaient à la pression lourde et dure sur l’origine et l’insertion, alors que d’autres non.
Fondamentalement, mon niveau de succès avec les patients s’élevait et je communiquais cette méthode de test ainsi que leur méthode assez primitive de traitement à mes collègues. L’un de ces collègues, le Dr. Pat Finucan, m’envoya un patient qui avait eu un type de névralgie sciatique inhabituelle, un problème douloureux impliquant le membre inférieur qui provoquait des douleurs sévères s’il avait à se tenir debout, s‘asseoir ou s’allonger, mais disparaissait lorsqu’il marchait. Le Dr Finucan avait trouvé une faiblesse du muscle tenseur du fascia lata, le muscle recouvrant la portion latérale de la hanche et qui est associé à un mouvement externe de la jambe. Malgré des efforts pour corriger le muscle par des ajustements vertébraux ou locaux, en utilisant la technique d’origine insertion, il avait échoué à soulager la douleur du patient ou à changer l’incapacité diagnostiquée par le test musculaire.
À cause de l’historique inhabituel, je sentais qu’il y avait une implication du système lymphatique. Il est drainé par des moyens variés, mais fondamentalement par l’action de serrement des muscles sur les vaisseaux lymphatiques. La marche soulageait sa douleur, indiquant cette possibilité. Je palpais les nodules lymphatiques de l’aspect latéral de la cuisse et ne sentais rien d’inhabituel en comparaison du côté gauche non impliqué. Je palpais également pour une potentielle perturbation sacro-iliaque, parce que nous avons occasionnellement des granulations lymphoïdes dans la région de l’articulation sacro-iliaque s’il existe une perturbation sacro-iliaque. Je ne trouvais aucun de ceux-là, et le patient était en état de grande détresse en position allongée sur son dos. Après avoir palpé pour obtenir des informations diagnostiques, que je ne trouvais pas, le patient me regarda et dit : « C’est le premier soulagement que j’ai jamais eu. » Je le regardais, et dit très courageusement, « C’est ce pour quoi vous êtes venu ici », indiquant que cela n’était pas une surprise pour moi, alors que ça l’était. Étonné par ce succès plutôt rapide mais n’en comprenant pas le fondement, je continuais à effectuer la palpation que j’avais accidentellement utilisée pour soulager sa douleur. Il remarqua que la douleur qu’il avait expérimentée pendant de nombreux, nombreux mois était maintenant complètement absente ; des investigations et diagnostics ultérieurs révélèrent la disparition de l’irritation chronique et de longue date du nerf sciatique.

Ma secrétaire, une femme allemande très sympathique, qui avait été avec moi pendant de longues années, avait des ennuis de sinus et montrait systématiquement une inflexion de la tête lorsqu’elle avait une perturbation sinusienne. Malgré le fait que je pus trouver une faiblesse musculaire associée à son inflexion de la tête, la technique originale utilisée sur jeune homme perdant ses cheveux ne produisit aucun renforcement musculaire, ni n’affecta l’implication des sinus. Pensant qu’il fallait simplement palper et traiter le muscle, comme il avait été fait avec le patient sciatalgique ce même après-midi, je testais ses fléchisseurs du cou en lui faisant relever la tête et la tourner légèrement d’un côté ; les muscles testèrent faibles. J’essayais de répéter la procédure qui avait aidé le patient sciatalgique en passant ma main le long de l’aspect latéral du muscle sterno-cléido-mastoïdien qui va de l’arrière du dos à la clavicule. Je ne sentais rien de différent en palpant et testant le muscle avec la technique utilisée plus tôt dans la journée sur l’homme avec la névralgie sciatique.
J’essayais triomphalement de tester ses muscles du cou à nouveau, et, à mon grand chagrin, ses muscles étaient possiblement encore plus faibles qu’avant, je lui blessai pratiquement la tête à cause de l’effondrement soudain de son cou dans la direction de test de ma main. Je lui dis assez désespéré, « Cela a sûrement semblé fonctionner ce matin sur le type ce matin. Je ne comprends pas pourquoi cela ne marche pas sur vous maintenant. »

Puis je pensais que j’avais peut-être pressé sur quelque chose non associé au muscle lui-même, mais possiblement associé à des disjoncteurs lymphatiques posés en principe par un ostéopathe nommé Chapman. Les réflexes de Chapman étaient associés à des organes et à des glandes. Je stimulais le réflexe sinusien de Chapman et non seulement cela améliora son état sinusien, mais aussi cela renforça le muscle sterno-cléido-mastoïdien. La recherche trouva bientôt des muscles spécifiques associés aux différents réflexes de Chapman. Lorsque la stimulation d’un réflexe renforçait le muscle associé, il y avait souvent un changement dans l’organe associé. Je devenais alors convaincu de l’existence d’une relation entre des muscles et des organes ou glandes particuliers. Un muscle modérément faible au test apparaissait souvent être associé à un viscère ou à un organe faible. Des preuves de pancréas, d’estomac, de foie ou de rein faibles qui pouvaient être mesurées par les rayons X, la biochimie, ou par d’autres tests acceptés, correspondraient à un muscle affaibli. Cette relation, bien que ténue au début, devint de plus en plus évidente alors que le temps passait. L’usage du test musculaire donna une capacité diagnostic pour déterminer le besoin de stimulation du réflexe et si la stimulation était effective comme observé par la force musculaire immédiatement améliorée. Un nom pus descriptif pour les réflexes de Chapman est réflexe neurolymphatique.

Ceci commence à expliquer, en partie, les améliorations viscérales qui se produisent lors de corrections musculo-squelettiques. Je trouvais une forte relation entre le niveau vertébral d’une activité neurolymphatique et des aberrations structurelles de la colonne vertébrale, mais cela n’était pas toujours le cas. C’était comme s’il avait pu y avoir une subluxation ou lésion de la colonne vertébrale originelle, une perturbation fonctionnelle de la colonne, qui, soit se corrigeait spontanément soit était corrigée par manipulation, mais dont les effets à long terme perduraient. Par exemple si un petit tapis lourd dans le séchoir d’une machine à laver familiale provoque une vibration, le détecteur de vibration de la machine l’éteint pour prévenir les dommages causés par la vibration. Cela déclanche habituellement une alarme jusqu’à ce que quelqu’un s’occupe du problème en ouvrant la machine à laver et, voyant le petit tapis dans une position excentrique, le réarrange. Après avoir fermé la porte de la machine à laver, un disjoncteur dit souvent être réajusté. En d’autres termes, deux choses doivent être faites : réarranger la structure du petit tapis, et réajuster le disjoncteur.

Nous postulâmes que les centres lymphatiques étaient des disjoncteurs dans cette sorte de contexte analogique. Ceci a prouvé être un système d’analyse valable, et le taux de réponse des patients continua à augmenter. Nous commencions à voir de plus en plus de patients sur lesquels nous fîmes de plus en plus de tests musculaires.

Une femme italienne vint me voir, se plaignant de maux de tête pendant 30 de ses 49 ans. En testant les muscles j’observai que quelques muscles étaient faibles du côté droit et gauche de son corps. Je remarquais que si elle prenait une profonde inspiration, quelques muscles de son côté droit se renforçaient ; mais l’inspiration profonde semblait affaiblir les muscles de son côté gauche. Au lieu de prendre une profonde inspiration et de produire un renforcement de son côté gauche, laisser sortir l’air semblait renforcer les muscles de ce côté. Elle présentait également une configuration assez inhabituelle en termes d’analyse du nivellement de sa tête. En regardant la position de ses oreilles par rapport à sa tête, l’oreille droite était plus basse que la gauche, comme l’était son occiput, un os de l’arrière du crâne. La regarder de derrière confirma l’infériorité à droite, mais la regarder de devant révéla un sourcil et un œil étant plus haut à droite et plus bas à gauche, juste le contraire de ce que j’avais observé en la regardant depuis l’arrière.

Pensant que peut-être les oreilles du patient étaient dans une position altérée, je comparais ses oreilles en mesurant depuis le vertex. Je trouvais que les oreilles étaient également disposées sur sa tête en mesurant de haut en bas, bien qu’il y ait une contradiction évidente entre le niveau de ses oreilles et le niveau de ses yeux ; au lieu de monter un schéma parallèle ils formaient un schéma d’angle, ce qui était très déconcertant. Ceci pouvait-il être associé à une faute crânienne décrite pas Sutherland ?

J’avais été mis au courant du travail de William Garner Sutherland, un ostéopathe qui proposait le concept selon lequel les os du crâne bougent lorsque vous respirez, telles les branchies d’un poisson. Il développa le concept qu’il existe un mécanisme de branchie vestigial dans le crâne, et par de longues expérimentations sur lui-même, utilisant de nombreux outils ingénieux, il essaya de limiter le mouvement de son crâne. Par les observations de ses propres réponses, il publia un texte original intitulé, Le Bol Crânien. Son travail fut ensuite documenté et revu par Harold Magoun, D. O. , intitulé Ostéopathie dans le Champ Crânien. La première et la seconde édition du livre du Dr. Magoun sont toutes deux disponibles.

Le concept que les os du crâne ont du mouvement était contraire à mes enseignements anatomiques et ostéologiques, encore que, dans un effort pour comprendre les problèmes produits par le patient que j’examinais, j’essayais de faire une douce correction sur son crâne en coordination avec sa respiration. Après quarte ou cinq respirations avec ma pression dirigée sur le crâne, elle me regarda et ses yeux s’agrandir alors qu’elle dit : « C’est le premier soulagement que j’ai jamais eu. » Je la regardais, de nouveau sérieux, et avec une vraie sincérité dit « Bien c’est ce pour quoi vous êtes venue. », pour déguiser à nouveau ma surprise face à cette réponse rapide.

Nous commençâmes alors à tester les muscles avec les phases de respiration et trouvâmes que de nombreux muscles répondaient à l’inspiration, d’autres à l’expiration. Intéressement certains répondaient même à des mi-respirations maintenues, certains répondaient à des respirations prises seulement par les narines, et d’autres à des respirations prises seulement par la bouche. Certains répondent à la respiration par une narine par opposition à l’autre, et d’autres répondent d’une manière opposée. Nous trouvâmes bientôt quatorze fautes crâniennes basiques avec la méthode d’investigation primaire étant ce qui renforçait un muscle faible.

Ceci résultat en de très nombreux cas s’améliorant avec divers problèmes. L’investigation révéla que non seulement les os du crâne bougent d’une façon prédéterminée, mais que les segments vertébraux ayant un mouvement de type balancier faisaient de même. Nous trouvâmes bientôt qu’il y avait également un mouvement sacré et coccygien, ainsi qu’un schéma spécifique de mouvement du bassin dans sa totalité qui correspondait aux phases de respiration.

Cette nouvelle association musculaire aida grandement dans l’application du concept crânien. Le concept de Sutherland, ainsi que ceux qui suivirent utilisait des changements anatomiques topographiques pour les corrections crâniennes. L’addition de la respiration affectant la force musculaire ajouta une nouvelle mesure de certitude diagnostic et aussi de la sécurité à cette science relativement nouvelle. Le temps a montré qu’une relation respiratoire existe dans le taux du flot du fluide spinal. ; un facteur critique dans la production de corrections crâniennes de routine est de corréler la faiblesse musculaire qui se renforce avec la respiration.

Alors que j’enseignais à Rochester, N. Y., on me demanda de traiter un jeune homme asthmatique. Les médicaments habituels avaient été inefficaces, mais il avait eu quelques réponses avec des techniques chiropratiques réalisées par un jeune docteur assistant au cours. Le garçon souffrait d’un épisode asthmatique aigu au moment du cours. Je le vis durant le déjeuner.

Le jeune garçon était allongé sur son dos, un pied pointant tout droit et l’autre pied reposant mollement sur un côté. Dans un effort pour corriger ce problème j’avais déjà utilisé les réflexes neurolymphatiques et essayé une technique d’origine-insertion, sans succès. Je savais qu’occasionnellement le système lymphatique est lent à cause d’un défaut du système à drainer. J’utilisai ce qui était appelé une pompe lymphatique. Cela, également, fut sans succès, mais j’étais au courant d’une technique crânienne primaire d’écartement simple des sutures crâniennes comme recommandé par le Dr. James Albert, Sr., un très bon chiropraticien du Southwest.

En essayant de séparer les sutures d’une manière très simple il n’y avait pas de changement. Pour évaluer le problème je réessayais d’écarter la suture sagittale, dont l’expérience m’avait montré que c’était parfois de quelque valeur dans les blocages lymphatiques. Mon index reposait sur la zone de la fontanelle postérieure avec le reste de mes doigts écartés sur la suture sagittale sur le dessus du crâne. Je sentis une pulsation pressante, très légère au début, sur la fontanelle postérieure. La pulsation était de 72 battements par minute malgré le fait que ses artères carotides battaient à une moyenne d’environ 120 et que sa respiration soit d’au moins 40 par minutes. Je plaçais mes doigts sur un mur pour voir si je sentais toujours le battement de 72, venant peut-être de mes propres doigts ; il n’était pas là. J’appliquais à nouveau mes doigts sur la fontanelle postérieure et sentis la pulsation qui était devenue plus insistante et persistante, gagnant en force. Finalement, le jeune homme arrêta graduellement sa respiration laborieuse, pris une profonde respiration et commença à respirer aisément. Simultanément son pied tourna vers une position parallèle à son membre opposé. Le docteur suivant le jeune, qui m’avait demandé de voir le patient, me regarda et dit, « Mon Dieu, Docteur, c’est merveilleux. » Et je regardais le docteur, le visage très sérieux, et dit, « C’est ce pour quoi vous êtes venus. »

Je reconnaissais que la pulsation pouvait être reliés aux réflexes premièrement découverts par Terence Bennett, un chiropraticien de Californie. Il avait développé une fondation pour l’enseignement de son matériel et écrivait extensivement dans les années 30 sur la technique. Depuis son départ de sa pratique active, et jusqu’à sa mort, le Dr. Floyd Slocum, un des premiers pionniers de l’Association Américaine de Chiropratique, reprit son activité. La Neurological Research Foundation (Fondation de Recherche Neurologique) continue à être active sous les auspices du Dr. Martin King de Californie.

Des recherches soutenues ont trouvé de nombreux réflexes de Bennett associés à des faiblesses musculaires. Nous avons maintenant une autre méthode, nommée la technique de réflexe neurovasculaire, pour la correction de faiblesse musculaire. Les méthodes incluent maintenant la pression lourde, dure sur l’origine et l’insertion du muscle décrit plus tôt l’activation des réflexes neurolymphatiques, l’application des techniques crâniennes, et l’usage des récepteurs neurovasculaires.

A ce moment là, j’étais devenu assez convaincu d’une relation entre les viscères et les muscles. Un patient et bon ami rentrant d’Hawaï me ramena l’un des premiers exemplaires du livre de Félix Mann L’acupuncture, l’Ancien Art Chinois de Guérir, publié par Random House. Dans le chapitre du livre intitulé « les cinq éléments », à la page 92, il parlait d’une relation organique qui incluait de nombreux aspects de l’acupuncture, donnant quatre points pour tonifier ou stimuler la zone et quatre points de sédation si l’organe était en excès d’activité.

Dans la volonté de relier ces points aux paramètres kinésiologiques, nous essayâmes de stimuler les points de tonification et de trouver des réponses occasionnelles dans les muscles. Les essais d’affaiblissements de muscle avec les points de sédation donnèrent des réponses occasionnelles des muscles. J’écrivis le premier livre montrant les relations de l’acupuncture avec la Kinésiologie Appliquée Professionnelle en 1966. C’était le seul manuel de recherche d’AK qui ne partit pas pour une seconde impression ; le concept était trop nouveau à l’époque. Depuis ce temps, l’acupuncture a grandi jusqu’à être une partie standard de la Kinésiologie Appliquée Professionnelle et forme une base pour de nombreuses informations que nous avons été capables d’identifier à propos des systèmes méridiens.

Nous avons maintenant cinq flèches, pour ainsi dire, dans notre étui. Nous pouvons tirer une flèche d’origine-insertion, neurolymphatique, neurovasculaire, crânienne et d’acupuncture. Chacune développe ses propres règles et circonstances particulières.

La Kinésiologie Appliquée Professionnelle est basée sur le fait que le langage du corps ne ment jamais. L’opportunité de comprendre le langage du corps et améliorée par la capacité à utiliser des muscles comme indicateurs du langage corporel. La méthode originale pour tester les muscles et déterminer leur fonctionnement, par les méthodes d’abord préconisées par Kendall et Kendall, est un premier outil diagnostic. Une fois que la faiblesse musculaire est vérifiée, une variété d’actions thérapeutiques, trop nombreuses pour être énumérées ici, sont disponibles.

L’opportunité d’utiliser le corps comme un instrument de laboratoire d’analyse est inégalé en thérapeutique moderne parce que la réponse du corps est infaillible. Si l’on approche le problème convenablement, fait le diagnostic et le traitement adéquat, la réponse est adéquate et satisfaisante pour le docteur et pour le patient.

La règle du jeu, pour reprendre une phrase, est de rendre les gens meilleurs. Le corps se guérit lui-même d’une manière sûre, raisonnable, pratique, observable, prévisible. « Le guérisseur interne peut être approché de l’extérieur. » L’homme possède un potentiel pour retrouver l’usage de l’intelligence innée ou l’homéostasie physiologique de la structure humaine.

Ce potentiel de guérison dont l’homme est doté nécessite la main, le cœur et l’esprit d’un individu entraîné pour le ramener à son état potentiel, et pour permettre à la guérison de prendre place dans ce qui est l’héritage naturel de l’Homme. Ceci bénéficie à l’homme à la fois individuellement et collectivement, et profite également au docteur ayant rendu le service en permettant à la force qui crée la structure du corps d’opérer librement. Ce bénéfice peut être constitué par la connaissance des faits physiologiques et avec une certitude prédictible.